CRITTERS I, II, III, IV

Fiche technique

Critters (1986)

Critters II : the main course (1988)

Critters III (1991)

Critters IV (1991)

Nous accusons souvent les gouvernements de polluer l'espace avec tous les satellites, débris de fusées, et engins divers, mais il y a des moments ou les extraterrestres exagèrent. Un jour, sur une lointaine planète, un groupe de créatures de mauvaise compagnie s'échappent d'une prison intergalactique tenue par une race d'extraterrestres bienveillants, à la technologie poussée. Ces déchets de la galaxie, en fuite, trouvent refuge sur notre planète bleue. Comme quoi technologie ou pas, il faut savoir tenir sa geôle ! Les créatures, nommées "Critters" (ce qui veut dire quelque chose d'aussi intelligent que "bestiole" dans la langue de Jacke Spire) déferlent sur un pauvre petit village peuplé de pauvre pecks vivant pauvrement de leurs pauvres troupeaux de pauvres boeufs. Ainsi commence une épopée qui durera (au moins) quatre films. Les critters ne sont pourtant pas bien interessants  complètement crétins, sphéroïdes et velus, leur seul atout réside dans le nombre de leurs dents qui orne une bouche occupant un bon tiers de leur corps. Leurs extrémités, mains et pieds, sont atrophiées, car les Critters se déplacent en roulant. Une crète d'épines empoisonnées, qui peuvent être lancées par de subtils mouvements musculaires, vient agrémenter cette physionomie a priori assez ingrate. Que font les critters ? ils mangent, et engendrent des gags. Comme leur absence d'intelligence en fait des créatures peu dangereuses, ils se réfugient dans l'humour. Et que je me cache dans la cuvette des chiottes, et que je fais "yark yark" façon Gremlins, et que je roule et je me cogne dans la lourde, et que je déchiquète tout ce qui bouge. Avec les quenottes, ils terrorisent la population, et grossissent de plus en plus vite. L'un d'eux devient même une grosse peluche de plus d'un mètre de haut.

Ils sont ovipares, et à chaque fin d'épisode on voit nettement que ces abrutis ont caché leurs oeufs quelque part où on ne les retrouvera pas avant le printemps, et surtout avant la suite de leurs aventures ! Les critters ne font pas tout ce qu'ils veulent cependant, car un groupe de chasseurs de l'espace débarque sur terre, se morphant en humains, pour les réduire en charpie à coup de thermo-blaster-nucléo-synthético-galactique. Eux aussi, malgré leur technologie avancée, ne sont pas très finauds, et se la ramènent en faisant un tas de conneries.

Pour ce qui est de la critique, restons sérieux. En fait, la seule chose importante à dire est la suivante : plus on va loin dans la série, moins c'est bien. Le premier est intéressant, ressemblant assez à un film d'horreur de série B, et ne souffre que de petits défauts. Par la suite, on essaie de nous berner, et le phénomène se ridiculise au point de devenir une comédie familiale, dans laquelle les décors s'amenuisent au fur et à mesure que les créatures deviennent de plus en plus dangereuses, envahissent des villes plus grandes (enfin, c'est ce qu'on nous dit...) et sont de moins en moins intelligentes. Bientôt peut-être, les Critters envahissent Détroit, les Critters à New York, les Critters envahissent l'Amérique, Indépendance Critters, les Critters contre Jacques Martin... à suivre donc.

revue par Pen of Chaos

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