LA MUTANTE II

Fiche technique
Species II (1998)

Aviez-vous vu la Mutante ?
Bon, c'était un film difficilement classable. Acteurs méconnus mais très corrects, effets spéciaux pas mal, histoire classique mais pas trop tirée par les cheveux, pas de grosses surprises ni de gros défauts (dans le positif, on pouvait aussi dire que l'actrice principale est canon). En fait, on ne pouvait pas vraiment aimer ce film, mais on y passait un moment agréable.

Le deuxième volet frôle le parquet, si ce n'est qu'il s'instaure à partir du réel démarrage du film un genre de rhytme qui permet au spectateur de rester éveillé : des filles nues, une scène gore, des gens qui parlent, des filles nues, etc...
La belle actrice est toujours là, mais elle ne fait plus que de la figuration au centre d'un aquarium de verre dans lequel elle a été enfermée par des laborantines. Côté action, on nous gratifie de deux types lourds qui transforme la plupart des scènes d'action en un genre de documentaire animalier expliquant le mode de déplacement des mollusques. Le suspense est inexistant, et les détails invraisemblables ou bêtes pullulent. Pour couronner cet édifice mité, l'alien mâle apparaît comme un espèce de truc totalement raté et dont le corps est très laid (le visage étant réussi). Il entre en scène dans un morceau d'action particulièrement déplorable qui est le "grand final" du film, ce qui contribue à miner le moral de ceux qui sont encore dans la salle.
Niveau effets spéciaux, on peut noter quelques trucs sympas, et quelques scènes réussies, voire même intéressantes. D'autres par contre sont gros comme des baobabs, en général les digitaux qui donnent l'impression d'avoir été bâclés.
Au total 5 minutes peut-être de film potable sur l'ensemble de la production, c'est donc très peu pour rattraper la misère.

Rien de transcendant. On notera cependant une bien belle scène d'amour entre deux aliens suintants, qui tourne au visionnage de manga grâce à l'adjonction de tentacules dans un climat érotique malheureusement gâché par la scène d'action qui suit.
Pour ceux qui désirent se rincer l'oeil, qu'ils se rassurent. Le mode d'attaque de l'Alien étant la copulation, le film est parsemé de chair dénudée et de filles peu farouches dont les viscères visitent invariablement le plafond ou les murs. Le gros plan sur la danseuse de la boîte est complètement inutile et déplacé mais fort esthétique (!).

En bref ? Et bien, en sortant de la salle les gens se regardent en soupirant...

revue par Pen of Chaos

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