The Phantom Menace

Fiches techniques
The Phantom Menace (1999)

Introduction
Avant de vous faire ma critique, je tiens à préciser quelques petites choses...
Je tiens d'abord à hurler ma haine concernant la date de diffusion de The Phantom Menace en France. C'est, en effet, l'un des derniers pays à pouvoir voir ce film mythique.
Et un passioné peut-il attendre 4 mois avant de voir un film qu'il attend depuis 20 ans et que le monde entier à vu ?
Non.
Donc, il me fallait le voir. Et le problème n'était pas vraiment la longueur de l'océan me séparant du Mythe. Ce qui m'inquiétait le plus était la langue. Cela valait-il la peine de faire tous ces kilomètres à la nage si je ne comprenais rien aux dialogues ? Mon anglais n'étant pas parfait, je n'aurai saisi que les quelques phrases que je connaissai déjà, et je risquai de gâcher cette rencontre.
C'est alors que j'ai pensé à la façon dont j'avais vu la "première" trilogie. Je n'étais qu'un enfant doté d'un père visionnaire, et j'étais attendri par les Ewoks, horrifié par le Rancor, etc. Mais je ne comprenais rien à l'histoire. Je les ai d'abord vu au cinéma, puis en K7 (en boucle), et je me souviens encore de ma brutale compréhension, lorsque j'appris vraiment que Darth Vader était le père de Luke. J'avais alors vu la trilogie plus de 4 fois (oh oui) et ces personnages m'étaient familiers, mais je ne comprenais qu'à cet instant le véritable drame que cela représentait.
J'ai su, dès ce moment, que je découvrirai de nouvelles choses à chacun de mes visionnages de Star Wars. Et quand je le regarde aujourd'hui, ce sont des symboles, des références, que je retrouve. C'est pourquoi je ne me lasse jamais de regarder cette saga.
Et c'est pourquoi je ne regrette pas, aujourd'hui, d'avoir vu The Phantom Menace comme si j'étais enfant, en sachant que je le comprendrai mieux en Octobre, et que je débute ainsi mon évolution dans un nouveau Mythe.
Il vous faudra donc lire cette critique comme celle d'un enfant fasciné. Un enfant qui a comprit le film, mais dont l'avis n'est pas une référence, car les enfants aiment les chevaliers, les princesses, et les héros de neuf ans qui s'amusent dans une guerre comme dans un jeu vidéo.

Avis
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaoooooooooh.
Je pourrai m'arrêter là, mais je suis sûr que vous voulez en savoir plus...
Sachez d'abord que The Phantom Menace n'est pas surprenant. Il reprend, en effet, tous les ingrédients de la série, tous les types de personnages, le système duel / attaque au sol / attaque dans l'espace. Les gentils gagnent à la fin, etc.
Toutefois, Georges Lucas a dû bien s'amuser, car l'ironie régne. En effet, le gentil sénateur Palpatine est très sympa (ce sera l'Empereur...), et le petit Anakin est tout mignon (futur Darth Vader...)
La victoire finale n'est donc réelle que pour les gentils et méchants de passage, les autres n'étant gentils que temporairement.
Des analogies, il y en a plein. La scène de début nous montre nos chevaliers jedis qui retirent leurs capuches pour dévoiler leur visage, tout comme Leïa dans le Tantive IV et Luke chez Jabba. Et Obiwan dit "I've got a bad feeling about this", une réplique déjà bien usée dans la "première" trilogie. Le grand méchant lui-même 'Darth Sidious' est la copie conforme du futur Empereur... Ce qui risque d'ailleurs de trouver une explication dans les prochains episodes...
Qu'y a-t-il de nouveau, alors ?
Eh bien les jedi, pour commencer. En effet, on suit deux chevaliers jedi qui ne sont ni des nouveaux élèves (comme Luke), ni de vieux ermites (comme Ben Kenobi et Yoda). On a donc droit à de jolis combats au sabrolaser où Ewan McGreogr semble s'amuser comme un petit fou. Et le vilain Darth Maul est bien plus agile que Darth Vador... Il est méchant ce Darth Maul, avec son double-laser à la X-OR... D'ailleurs, au passage, les jedi sont parfois trop jedi pour que l'on soit pris dans l'action ; en effet, ils se font attaquer par une grosse bestiole aquatique et Liam Nesson dit "relax" en souriant... Donc là on a pas peur. Heureusement qu'il y a d'autres personnages moins zen qui hurlent quand c'est terrifiant, sinon on regarderait tout le film en se disant "ça va aller".
Ce qui a de nouveau aussi, c'est les effets spéciaux ! Steven Spielberg nous anonçait fièrement "Jurassic Park c'est plein de dinosaure en synthèse, j'ai bien 17 minutes (ou un truc dans le genre) d'effets spéciaux. "
Ridicule ! L'univers de Star Wars n'est plus qu'un vaste effet spécial. Mais pas du genre tape-à-l'oeil. C'est fini l'époque de l'effet "encore plus grand" genre Godzilla, la synthèse sert maintenant à remplacer des acteurs et à servir l'ambience. On ne peut pas voir tous les effets, tellement ils sont nombreux, et tellement ils sont discrets ! Il est parfois impossible de déterminer si on voit un animatronic ou une image de synthèse...
Mais la plus belle image visible reste Natalie Portman. Si Leïa était belle sans plus, Natalie Portman est l'incarnation même de la Beauté ! Voilà une vraie princesse de conte de fée, "an Angel" comme dirait le petit Anakin qui est bien précoce et qui a tout à fait raison.
On remarquera également que l'humour est toujours présent, surtout avec la possibilité de faire référence à la "première" trilogie. Par exemple, l'un des amis d'Ani (surnom d'Anakin) est un petit rodian ; c'est génial de voir la version miniature de Greedo. Et C3PO -qui a une place réduite- sait toujours être ridicule. Mais ici, c'est Jar Jar Binks qui le remplace dans son rôle de rigolo de service. Un rôle un peu exagéré pour garder un large public d'enfants.

En résumé, ce film est donc ce qu'il est sensé être, exquis sans être surprenant. Et s'il créé quelque chose, c'est bien l'irresistible envie de VOIR LA SUITE !!!!!!!!!!!!!

revue par Francis Hardin

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