LA NEUVIEME PORTE

Fiche technique
The ninth gate (1999)

Histoire : un expert en livre rare est amené à enquêter sur les mystères de trois vieux livres occultes... il se retrouve alors le pion d'une machination où s'entremêlent une secte et ses adeptes, une jeune femme adepte de la lévitation, un collectionneur sataniste et des passionnés de bibliothèques anciennes.

Le dernier Polanski est époustouflant à plus d'un titre ! Non seulement on s'ennuie comme jamais à la vision du film, mais on se marre à se foutre de sa gueule en sortant de la salle.

Et puis, tout change. On réfléchit, on analyse et on s'aperçoit que "Ninth Gate" est l'un de ces films mortellement chiants qui ne se révèle qu'après analyse (NDLR : comme Le bunker de la dernière rafale :).

En effet, tout le long du film on s'appitoie de la mise en scène qui saute, des acteurs peu convaincu, des longueurs gratuites, de la pesanteur de la narration et de l'intrigue simpliste. On s'énerve facilement de savoir ce qui va se passer bien avant que ça arrive. C'est totalement hérmetique à une quelconque forme de plaisir, à part dans la premiere partie ou les fanatiques de beaux livres prennent leur pied à la vision des bibliothèques, à l'évocation des noms de livres mythiques dans ces ambiances de librairies oubliées. Sorti de la salle, et connaissant Polanski, on se dit que tout a été fait exprès et c'est la que ça devient interressant. Plusieurs réflexions nous sont venues à l'esprit.

1) c'est un gros foutage de gueule sur le troisième millénaire, les sectes et la religion. Le "héros" est l'élèment humain qui fonce dans le tas et fait fi d'une quelconque croyance... et ça marche jusqu'à la fin !

2) le seul élément fantastique du film c'est la cruche de base incarnée par Seigner, la femme de Polanski, ce qui fait dire à certain que c'est un film à sa gloire puisque c'est la seule qui soit exceptionnelle et qui finalement domine le jeu (NDLR : il reste une question aussi... le fait qu'elle joue si mal vient-il du rôle qu'elle incarne ? Un rôle pas vraiment humain).

3) le film est une grosse parodie des films fantastiques des années 70 : mise en scène aléatoire, plan foireux et trop longs, action ratée, jeu d'acteur sans conviction...(NDLR : En tout cas, il sent le ciné bis à plein nez... si ce n'est pas voulu, c'est assez grave)

4) il n'y que de faux rebondissements et aucune surprise car tout est défini d'avance. Polanski nous montre en large et en travers ou il veut aller.

Bref, en deuxième lecture, le film devient totalement subversif et incroyablement rentre dedans. Malheureusement il n'est pas du tout plaisant à regarder sur le moment, et rappelle un tant soit peu la lecture d'un annuaire de 1984.

Allyamaeth / Pen of Chaos

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