Night of the Demons III

Genre : si on se cachait dans cette maison abandonnée ?

Fiche technique

Revue : Pen of Chaos

La présence d'un pote nanareux à mes côtés pour visionner ce bouzin m'a évité de sombrer dans la mélancolie. Je dois même dire que nous avons bien rit. Voyez plutôt...

La phrase d'intro : Angela Is Up To Her Old Tricks Again!

Encore... et oui, l'observateur averti aura noté la présence du chiffre trois dans le véritable titre du film, laissant deviner que deux autres histoires (sans vouloir m'avancer, je pense qu'elles sont aussi pitoyables...) précèdent celle-ci. Et Angela est donc une vieille connaissance pour ceux qui ont eu la présence d'esprit de se procurer les deux premiers opus, respectivement "Night of the Demons" et "Night of the Demons II", comme quoi on flirte résolument avec l'originalité à tous les niveaux.

Remarquez, c'est seulement le lendemain du visionnage que j'ai appris ça, vu que je me suis fait prendre au piège de la flying jaquette... et que j'ignorai le véritable titre. Mais passons.

Je ne vais pas m'appesantir sur les détails, mais voici un résumé de l'histoire...

L'intro du film nous montre un flic en patrouille dans un coin complètement abandonné. C'est la nuit d'halloween, il faut s'assurer que toutes les maisons abandonnées autour du village ne recèlent pas de créatures surnaturelles pouvant arracher la tête ou le coeur d'un innocent promeneur. Alors que la voiture passe le portail, le premier effet spécial du film nous montre un genre d'écran énergétique qui s'ouvre et se ferme au passage du véhicule. Ceci pour dire : "Attention, chers spectateurs, ce portail n'est pas comme les autres !"

Visitant la maison qui semble propre et décorée, le flic s'étonne d'y trouver une brune sexy occupée à faire les poussières. Après un dialogue sans intérêt, la femme lui arrache télékinésiquement son étoile de shériff et lui projette à la tête comme un shuriken, et lui défonce le crâne. Et bing, on envoie le générique du film. Voilà, on connaît Angela.

Le générique, particulièrement pénible, nous montre des spectres éclairés d'un halo traversant des flammes dans un décor en images de synthèses, les scènes sont répétées 4 ou 5 fois au son d'une musique funky-rock sans rapport avec l'action.

Puis hop, nous voilà dans le vif du sujet. Deux filles discutent dans une chambre, l'une ne porte qu'un string et l'autre, probablement jalouse, décide d'enlever ses vêtements en bavardant, pour se dépoitrailler face à la caméra. On apprend qu'elles se préparent pour la nuit d'halloween, l'une est la chef des pom-pom girls (oui, la proie préférée des super-vilains!) et l'autre sa meilleure amie, la Gourde jalouse de sa beauté. Cette scène de nudité totalement gratuite s'accompagne de dialogues probablement écrits sur un coin de nappe.

La présentation des personnages continue : dans un van errent, désoeuvrés, quelques ados en manque de sensations fortes. On y trouve le Caïd un peu givré, le Brun ténébreux qui n'aime pas le Caïd, le Blondinet un peu niais qui veut grandir, le Noir rigolo et pas fin, la Punkette allumeuse... Cette joyeuse bande, cherchant à ramasser des filles pour la fête, récolte sur le bord de la route nos deux gamines déguisées, bien entendu en panne avec leur véhicule. Les discussions rivalisent alors de débilité, avec un concours de "ta mère" qu'il convient de mentionner.

Les choses s'enveniment lorsque le caïd, décidément pas très stable, tire sur un flic dans une station-service à la suite d'une altercation avec le patron de l'échoppe, lui-même un abruti de base. Leur copain Noir récolte une balle dans le buffet, et tous s'enfuient avec un fusil à pompe, un magnum 44, les deux filles geignant au chevet du blessé et le brun ténébreux insistant pour aller à l'hopital. Mais où vont-ils échouer ? Dans la maison maudite, pardi ! Elle est sur la route !

Pendant ce temps on nous présente un autre personnage très original : le flic à la retraite. Et oui, c'est son dernier jour, il décide d'enquêter sur cette histoire de station-service et part à la recherche des fugitifs.

Bien sûr la Gourde sait que la maison est pleine de démons, mais les autres lui rient au nez, et pour lui prouver que c'est n'importe quoi le caid tire un coup de feu dans le mur. Le mur saigne... c'est grave ? Non, dit-il, c'est probablement une canalisation rouillée. La déflagration réveille Angela, qui se présente à la troupe et voilà, c'est parti pour la fête. A partir de là tout va très vite : pendant que Blondinet se fait allumer par Angela la femme-démon (la bougresse administre une fellation sur le canon du magnum... et recrache les balles), Caïd va peloter la Punkette à l'étage au-dessus (ça tombe bien, on avait pas encore vu ses seins). Blondinet se fait buter d'un coup de langue. Gourde et PomPomGirl vont mettre le Noir à l'abri dans le van. Merde, ça démarre pas ! Angela emmène Gourde dans la cabane de jardin et la transforme en nymphomane de l'enfer. Forcément, quelques minutes plus tard, celle-ci viole Caïd dont elle était secrètement amoureuse (tiens, une scène de sexe...). Caïd est macho, alors il est pas content et part se promener, et Gourde-Nymphoname attaque Punkette qui s'enfuit dans la maison, où elle est rattrapée par Angela qui lui change le bras en serpent venimeux. Le Noir, dont c'est décidément pas le jour, se fait rouler dessus par le van possédé. Ténébreux et PomPomGirl sont alors poursuivis par Blondinet changé en démon. Ils partent alors s'avouer dans le grenier qu'ils s'aiment depuis toujours. Blondinet-Démon les débusque et leur balance un "ta mère" avant de se prendre un bidon d'essence dans la figure. Je perds le compte des scènes débiles, mais ça continue jusqu'à ce que le flic débarque pour constater que dans cette maison, on sait s'amuser. Il rencontre alors Ténébreux et PomPomGirl fuyant, qu'il décide de menotter, et s'ensuit une bataille rangée entre ces trois-là et leurs amis métamorphosés en créatures diverses aux maquillages peu convaincants.

Ici, on notera l'extraordinaire magasin de cartouches du fusil à pompe américain, qui est capable depuis l'évasion de la station-service de tirer une trentaine de coups sans être rechargé. C'est probablement du au fait qu'il utilise plusieurs fois la même cartouche en économisant la poudre (les coups de feux ne produisent à chaque fois que 3 étincelles minables).

Angela vient ricaner (les démons ricanent beaucoup, dans ce film) et propose de laisser la vie sauve aux gars en échange de l'âme de PomPom girl qui est pure et vierge (ça alors, quelle surprise, tout le monde pensait que c'était une petite sal... heu... dépravée). Les gars font semblant d'accepter. Puis les démons retournent dans la maison pleine de lumière malsaine, et nos deux héros pas très dégourdis entreprennent de sauver PomPomGirl. Flic-à-la-retraite se fait arracher le coeur, heureusement nos deux beaux jeunes gens s'en tirent et Angela, surprise par le pouvoir du portail magique (il est construit sur un ruisseau!), se transforme en poussière. J'espère que vous avez tout compris.

"Ouf, chéri, on s'en est tiré, vite fermons ce portail avec une branche épaisse comme un crayon pour éviter que ça n'arrive à d'autres gens". Ha, l'innocence, c'est beau.

Dès qu'ils ont le dos tourné, la maison s'illumine et une voix malsaine crie "joyeux halloween", laissant présager d'un "Night of the Demons 4" aussi nase que les précédents.

Bilan de l'affaire : vous l'aurez compris, on ne s'ennuie pas. Les dialogues foireux, les acteurs mauvais aux personnages téléphonés, les situations débiles, les effets spéciaux parfois limites et les poitrines offertes en toutes occasions nous offrent 85 minutes de nanar pur souche. On notera une scène pompée sur Evil Dead (chase-caméra rasant le sol), une belle séquence de suce-canon, et voilà, tout le reste est à l'avenant... mais pour le prix, hein, on va pas se plaindre !

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