L'homme à la lance contre Shaolin

Genre : Kiaaaaiiiiiii humpf arghhhh

Revue : Pen of Chaos

Bon, je ne vais pas m'étendre sur ce film mais puisque je l'ai regardé d'un bout à l'autre, je dois quand-même en parler !

D'abord parce que le titre est bourré de mensonges : il n'y a pas vraiment d'homme à la lance (enfin, disons qu'il y a bien un homme différent des autres, mais il a un petit épieu, et que tous les autres - nombreux - ont des lances) et ensuite parce qu'il n'y a pas de moines Shaolin, ni de lieu appelé Shaolin, ni de temple Shaolin, ni même de soupe Shaolin, et seulement un mec qui s'appelle Soo Ling et qu'en écoutant d'une oreille distraite tout en lisant un journal, effectivement on pourrait penser qu'il s'agit de Shaolin.

Un clan de gentils et un clan de méchants s'affrontent au début du film, la bataille tourne en faveur des moches puis arrive le bellâtre tout de blanc vêtu, qui retourne la situation. Mais le chef des gentils est tué par un mystérieux traître. Tout rentre dans l'ordre lorsque finalement le chef des méchants est tué à son tour. On nomme donc un autre chef chez les gentils (le fameux Soo Ling), qui décide afin d'éviter les complications avec la justice locale de faire porter le chapeau à l'un des disciples du clan et de l'envoyer en exil - genre pas vu, pas pris. En fait, il éloigne le meilleur élément pour faire main basse sur le clan et faire la paix avec les vilains, pour se livrer enfin à tous les vices afin de gagner plus d'argent : jeux, prostitution, drogue, etc.

Le disciple en exil se retrouve pourchassés par de nombreux tueurs qu'il défait un par un ou en groupe à l'aide d'objets divers, tels que pieds de tabourets, assiettes cassées, pichets de vin. Il faut dire qu'il travaille dans un restaurant. Il apprend alors par l'homme en blanc que son vieil ami de toujours (le nouveau chef des gentils) avait monté un complot et payé un tueur (lui-même) pour abattre l'ancien chef afin de prendre le commandement du clan et de sombrer enfin dans le banditisme comme il en avait toujours rêvé. Mais Elvis (qui est peut-être l'homme à la lance sans lance, à moins que ce ne soit l'un des 55 autres types qui combattent avec une lance) s'est rendu compte qu'il avait fait une erreur en acceptant ce contrat et accompagne le disciple exilé pour un retour au QG des gentils. Après avoir eu la preuve du complot et que Soo n'est qu'un salaud, ils castagnent tout ce qui bouge pour finalement parvenir à tuer le renégat et son état-major, mais Elvis meurt transpercé par une lance, qui n'est pas la sienne puisqu'il n'en a pasm, comme je l'ai dit, donc.

Ce film d'arts martiaux est assez hallucinant au premier regard par les tenues des acteurs : on y trouve deux clans qui s'affrontent, et tous portent des tenues échancrées jusqu'au nombril, noires ou rouges, montrant des torses imberbes de culturistes débutants. L'un d'eux, tout de blanc vêtu, porte même un bandeau et une coupe de cheveux très "Elvis", ressemblance accentuée par son visage de bellâtre gominé. Bref, tous les costuments semblent avoir été conçus par le tailleur des "village people". A part ça les combats sont assez réussis sans être exceptionnels, avec un engouement certain pour les saltos arrière au ralenti et les grands mouvements de lances qui tournoient dans le vent (des drapeaux sont accrochés aux lances de combat). Il est aussi difficile de reconnaître qui est qui tant ils ont apporté du soin à rendre les maquillages et coiffures identiques : à part deux personnes, tous les gens sont coiffés, habillés pareils et portent les mêmes armes. Notez aussi qu'à la fin Soo Ling tout habillé de noir porte des bas résille sur les bras, un peu à la "Kiss". Hum...

On ne sait pas vraiment à quelle époque ça se passe, mais il semble que ce soit le début des armes à feu. On en verra qu'une fois dans le film. On se rend compte que le film aurait pu aller beaucoup plus vite si tout le monde avait eu un fusil, vu que les scènes de combat occupent 80% du temps.

Bref, ça frite avec des armes blanches du début à la fin autour d'une histoire sans originalité. Mais l'arrivée d'Elvis avec ses épieux chromés est un grand moment de nanardage... et les costumes et plusieurs dialogues valent le détour.

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