Cauchemar sur le campus

Genre : teenageries murderesques

It's a picture-perfect college. With a perfectly terrifying secret.

Fiche technique

Revue : Docteur BIS

Tout un programme, non ?

Comme il s'agit de Fox Video, on a plus d'infos sur la jaquette : il s'agit du "Rush Week" de Bob Bralver, très connu de sa concierge, remontant à 1989. Ce qui ne rajeunira personne.

Donc : un campus, un cauchemar... Freddy ? Ben non. Il s'agit d'un rejeton tardif du psycho-killer le plus couillon comme on en a tant vu dans les années 80. Mais attaquons donc : C'est une prod de "Noble productions". Quoi ? Des royalistes ? De Villiers ? Qu'est-ce qu'y fait là ? Que fait la police ? On se calme et, tel Achille Talon, on se mets la coloquinte dans le congélo pour garder la tête bien froide.

Le film s'ouvre sur une demeure gothique, un peu genre le motel de Norman Bates croisé avec la niche de mon chien. Or à l'intérieur, rien à voir : un groupe de rock à trois francs se trémousse pendant qu'un congrès d'épileptiques en bas âge est pris d'une crise collective. Ce que c'est que la solidarité, tout de même.

En fait, on nous apprend que les épileptiques en question sont en fait la fraternité Beta-Delta-Beta (D'après moi, il y a plus que deux Beta dans le lot, mais on me demande pas mon avis). Un de ces rassemblements grégaires Ricains qui nous sont aussi impénétrables que les pensées profondes de Michel Leeb ou le succès de Lara Fabian. Et encore. Bref, donc, ces épileptiques en puissance se rassemblent pour les activités obligatoires à ce genre de fraternité, à savoir boire de la bière en braillant des insanités. Apparemment, ils préfèrent se rendre ridicule en masse, ce qui ne regarde qu'eux. Donc on amène quelques bezeus de service libérés de leur servitude qui ont le droit de rejoindre les autres pour boire de la bière, brailler des insanités et se rendre encore plus ridicule que Jean-Paul II quand ils va urbi-et-orbir le bon peuple.

Parce qu'il faut vraiment porter des perruques ridicules, se laisser ligoter et se battre pour avoir le droit de faire ça????????????? Bon. En attendant, l'une des jeunes filles ayant expliqué les BDB (Ce qui, en terme de psycho killer, pourrait se traduire par : les Bien DémemBrés ) décide de rentrer chez elle, sauf qu'il faut pour cela passer par un bois bien sombre où elle se retrouve toute seule. (Soupir...) certaines personnes n'apprennent jamais les leçons de l'existence. Et pourtant... Ben non, elle ne se fait pas tuer. Déçu... Un peu plus tard, on assiste à une séance de photos érotiques (Argh !) prises par un photographe à la voix (en vf) évoquant Stallone après trois paquets de Caporal. Et lorsqu'elle se retrouve toute seule, apparaît une ombre inquiétante munie d'une hache... Et voui :
BAM ! Premier meurtre.

Ensuite, on passe à notre héroïne, l'actrice Pamela Ludwig. Pas spécialement mauvaise dans le rôle de Toni, étudiante en journalisme, et plutôt joli, si ce n'est qu'elle a d'énormes (énormes : genre sponsorisés par Delsey !) cernes sous les yeux (Ben voui, vous attendiez autre chose ?) que le maquillage a du mal à cacher. Ça ne donne pas envie de se faire actrice, si c'est pour se payer des nuits blanches pareilles...

Entre-temps, un torchenave snobinard, chef des Bien Démembrés, et d'autres larvoïdes à poil ras font des blagues durant une "semaine de folie" (Oui, vous aussi, vous avez déjà vu ça quelque part ?) évoquant Ghoulies IV. Ce qui nous vaut un gag hilarant (Hillary) ou le torchenave en question trouve un doigt coupé dans ses spaghettis. Rires. Au passage, les Bien Démembrés passent leur temps à montrer leurs postérieurs à toute occasion, seuls ou en groupe. Et c'est pas très beau à voir. Franchement, tant qu'à montrer des fesses, autant qu'elles n'aient pas l'air d'avoir séjourné une semaine dans l'eau froide et un mois dans un lavabo. Ou serait-ce un manifeste pro-lesbianisme ? En tout cas, vous êtes prévenus : même un filet de merlan sur un étalage est plus érotique. Ce détail n'est pas sur l'affiche (ce qui eut donné un poster rieur...), mais méfiance et masque de plongée.

Pouf, pouf.

Quand aux larvoïdes, ils trouvent drôle d'envoyer une call-girl ou assimilée se taper un cadavre à son insu. Ce qui les mène au comble de l'hilarité. Ce doit être ça le choc culturel. En plus, on voit au passage une affiche de "La colline a des yeux 2". Un hommage à Craven, d'accord, mais fallait-il prendre celui-là ???? Bon, la bougresse s'enfuit (le derrière à l'air, plus ferme et affriolant que les précédents, même pour les demoiselles à forte tendance hétéro) et passe à la hache (pour homme) du tueur qui porte un espèce de froc de moine pré-SCREAM.

Comme le film se situe dans un univers parallèle où la police n'existe pas, notre Toni décide d'enquêter sur la disparition de la première bougresse. Douée, elle va jusqu'à analyser des taches de sang découvertes sur le sol du labo photo ! Puis elle reçoit d'étranges messages et son nouvel ami ‹ surgi de je sais pas où, peut-être les Bien Démembrés ‹ lui dit que le tueur doit l'avoir repérée. Donc, ils font ce que tout le monde ferait dans un cas pareil : se rendre dans une cabane isolée dans les bois... Où IL NE SE PASSE RIEN, sinon qu'ils font vite le signe de l'alligator à double écaille. De retour à la civilisation, Toni est sollicitée par le photographe, un Haré Krishna Kojak à la grosse barbe qui voudrait la photographier et pourrait aussi bien porter un T-shirt proclamant : Bonjour, je suis un suspect. Beaucoup d'autres éléments s'y mêlent, dont un meurtre non élucidé, plus un passage très apprécié des clowns tueurs du rock les Dickies, qui méritent mieux. On remarque au passage que les traducteurs n'ont toujours pas compris que "Dean" sur un campus est le doyen, et non un nom propre ! (échos du "Sadique à la tronçonneuse" de Juan Piquer Simon, traduit par un tchétchène analphabète ayant les dialogues en Moldo-valaque). De toute façon, avant qu'on ait le temps de crier "Chauve qui peut !", le râpé-du-dôme se fait découper en rondelles. Et c'est parti pour la confrontation finale.

(Soupir...)

Dans le genre capillotracté, on a rarement vu mieux. Surtout lorsqu'un personnage reprend l'uniforme du tueur (en vente libre dans les supermarchés ? Et d'ailleurs, l'avait-il vu en action ?), lequel porte aussi un masque pré-SCREAM et post-HALLOWEEN (On s'y perd !) Quand à son mobile, franchement, on aurait pu le tirer d'un chapeau... Au final, les Biens Démembrés pourront continuer à se conduire comme des abrutis avec la caution de tous. C'est y pas beau !!!

Curieusement, malgré ce côté téléfilm, l'ensemble est bien rythmé, avec une jolie photographie, et peut se regarder d'un oeil distrait ‹ malgré un pan&scan ravageur.

Quelques paires de seins et des fesses, mais principalement masculines. Pas de sang, mais une décapitation. Un poil de kung fu, de hache fu et de BDB fu. Un tueur masqué. Prescription du docteur : Si vous êtes d'humeur à vous voir un psycho presque tout public mêlé de Porky's pas drôle, de préférence pas tout seul, allez-y. Sinon, mieux vaut revoir un incunable. Effets secondaires : un sursaut de dégoût à la vue de ces fessiers masculins flasques. Les conséquences ultérieures ne regardent que vous...

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