Hercules à New-York

Genre : Daube Mythologique

Fiche technique

Revue : Olivier Glatigny

Ze revue :

Autant être honnête tout de suite, regarder ce film dans son intégralité a été une terrible épreuve. Je l'ai fait parce que je mets un point d'honneur à regarder un film en entier à partir du moment où le générique de début commence à apparaître sur mon téléviseur. Je peux ensuite en parler comme un vétéran : "J'ai fait l'visionnaj' d'Hercules moi mon p'tit gars !", mais je m'égare.

Hercules à New-York se caractérise par une musique insupportable, un non-jeu des acteurs absolument fantastique, un personnage horripilant (Pretzie) au côté d'un Arnold (Hercules) qui sourit comme un benêt tout auréolé qu'il est de son récent titre de Mr Univers.

Lorsque le film débute, Hercules est dans l'Olympe. Ah, l'Olympe, ce havre de paix des Dieux perché au sommet du mont du même nom... Que nenni! L'Olympe est ici figuré par un parc (Probablement d'une ville américaine, je dirais New-York au pas-tout-à-fait-hasard.) dans lequel ont été disposées quelques statues et colonnes d'inspiration grecque et où se promènent de jeunes gens vêtus de toges.

Zeus trône au milieu de sa proche cour en haut d'une volée de marches. Arrive Hercules qui fait comprendre à Papa Zeus que l'Olympe c'est bien beau, mais pas très fun. Hercules fait fi de la volonté de son célèbre père et décide de descendre faire un tour à New-York. Il descend littéralement du ciel, fait coucou par le hublot d'un avion à quelques passagers, fait plouf dans l'océan, et est repêché par un cargo. Il refuse de participer à la vie de bord, car il est Hercules et faut pas déconner, Hercules fait ce qu'il veut. Matage de quelques matelots, débarquage à quais, rematage de matelots.

Et là, première grosse blague du film (enfin je suppose) : Hercules voit un engin de manutention passer. Il l'arrête avec ses gros bras musclés, l'engin se cabre (Préfiguration de la superbe blague!!!), et Hercules déclame fièrement, tout en maintenant son sourire niais : "Il est pas mal ton char, où est-ce que t'as mis les chevaux?". Arf arf arf... C'est d'la bonne ça... Enfin bon, bref...

Hercules fait ensuite la connaissance de Pretzie (Pretzie est le second personnage au ciné que j'aurais bien aimé fusiller après Jar Jar dans Star Wars épisode 1...), un New-Yorkais fauché, naze, armé d'une voix horripilante. Ce personnage va guider Hercules dans la jungle New-Yorkaise... Roulement de tambours... Ze adventure is beginning.

Je passe rapidement sur des éléments secondaires pour extraire la substance du récit. Oui, ça va être rapide. En un peu plus bref donc, Hercules va : * se faire vendre par Pretzie à un type louche qui voit en lui l'occasion de gagner de l'argent, * aller à un concours télévisé d'Homme le Plus Fort, concours qu'il perdra car ses pairs divins lui auront entre temps retiré ses pouvoirs, * devoir fuir devant les hommes de main du type louche.

En parallèle de cette fuite, un ours s'échappe du zoo... Enfin, un ours... Un ours qui se déplace un peu comme un gorille, ce qui nous permet de déduire qu'il s'agit d'un acteur en costume... Oui, je dis bien acteur, parce que ce terme a tellement été malmené depuis le début du film que l'on n'en est plus à ça prêt. Et puis après tout, cette interprétation est peut-être bien la meilleure du film. Un magnifique rôle de composition...

De son côté, alors que l'ours s'échappe, Hercules dérobe une calèche à un type qui en avait une. Ne vous étonnez pas, dans le New-York des années 70, il y avait à chaque coin de rues un type avec une calèche. Si si! Quoi "Non"? Vous êtes certain?... (NDLR : en fait il y a encore de nos jours des calèches à NY, notamment beaucoup autour de Central Park...)

Hercules fuit donc à toute vitesse, puisque bien évidemment en tant que Héros grec il sait diriger comme personne les chevaux de chair et d'os. Puis, il aperçoit l'ours! Tatadiiiiiiiiin! Il saute vaillamment à terre pour maîtriser le terrible acteur, euh pardon animal, entame une danse qui devait initialement certainement figurer une lutte au corps-à-corps acharnée, avant de se rendre maître de l'act... animal sauvage, et d'arborer son plus beau sourire. (On a vu que tu savais sourire de tes dents blanches et fluorées Arnie, arrête un peu, concentre toi plutôt sur ton jeu...)

Ensuite, blah blah blah, Hercules monte en haut d'un immeuble (L'Empire State peut-être? J'ai un trou...), explique à son pote Pretzie, qu'il a compris que sa place n'était pas là, et pouf il disparait pour rentrer à l'Olympe. A noter le magnifique effet spécial utilisé: Hercules disparaît hors champs, et hop, disparu, remonté à l'Olympe...

A cet instant, on pousse un "Ouf" de soulagement en prévision de la fin du calvaire visuel et auditif qui approche...

Mais... Mais... Que se passe-t-il? L'Olympe est en émoi! Zeus, n'est plus là!... On le voit déguisé, faire coucou aux passagers d'un avion au travers d'un hublot... "Noooooooooooon, stoooooooooop!!!" se surprend on à crier... Mais le générique apparait, et on pousse un énorme soupir de soulagement, tout en se disant que si un jour on devait voir un film portant le titre Zeus à New-York pointer le bout de ses ondes, on déclinerait promptement l'invitation.

Ze Conclusion :

Soyons franc: Hercules à New-York est un film à éviter autant que possible : sa chiantitude est incroyable et n'a d'égal que ses défauts... Je vous aurais prévenu...

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