Cimetiere Vivant 2

Genre : séquelle malhabile d'une histoire pourtant terminée

Fiche technique

Revue : Frédérick Durand

Chase Matthews, vétérinaire, et Jeff, son fils âgé de 13 ans, déménagent à Ludlow, petite ville américaine, suite au décès de la mère de Jeff, une célèbre actrice de cinéma. Le jeune garçon, persécuté par des élèves frondeurs, se lie d'amitié avec un autre écolier solitaire. Zowie, le chien de ce dernier, meurt et les deux copains décident de l'enterrer dans un cimetière d'animaux aux vertus particulières...

On connaît la suite ! Le chien revient de l'au-delà, plutôt de mauvais poil...

La réalisatrice Mary Lambert, prudente, demeure en territoire connu. Malgré une photographie soignée, le film s'embourbe rapidement. Très prévisible, le scénario n'ajoute rien au précédent volet, pioche même dans les clichés les plus ridicules (un bruit inquiétant... ouf... c'était seulement un chat !).

Ce cliché est d'ailleurs pénible. On préférerait le contraire : le silence... ouf... c'était seulement un psychopathe déguisé en robot-momie venu de l'espace pour fabriquer une machine à dupliquer le vide.

Cimetière vivant 2 rappelle Creepshow 2 ou Silver Bullet. Il s'agit visiblement d'une oeuvrette destinée à un jeune public peu exigeant.

Les images illustrent avec abondance d'hémoglobine des meurtres variés, souvent ponctués par une musique heavy-metal du plus mauvais effet. Ces scènes évoquent "Les somnambules" (Sleepwalkers), où la seule façon de transfigurer un scénario minable était de l'ensevelir sous des tonnes de sang et d'effets spéciaux.

Lambert lorgnait-elle sur la série des Elm Street ? On dirait, puisqu'elle mélange allègrement rêves et réalité, de façon bancale et injustifiée d'ailleurs. Autres références au genre ? Shining quand un méchant policier défonce une porte à coups de morteau, The Lost Boys, pour la finale particulièrement ridicule du présent film.

L'interprétation se situe dans la même voie : Edward Furlong, égal à lui-même, jette des punch-lines artificiels en durcissant ses traits (le hell's angels en nous frissonne), le reste des acteurs joue l'excès dans un sens ou dans l'autre (Même le chien zombie).

Tous seront déçus : les fans de King à cause de la pauvreté du script et du manque flagrant de renouvellement du concept, les amateurs d'horreur au deuxième degré - puisque le deuxième degré est absent - C'est triste, mais à quoi s'attendre sur un groupe de discussion consacré aux (n)anars. Souvenez-vous de Johnny Rotten : I am an Antichrist / I am a Nanar Christ (...)

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