DEMONS 2

Genre : invasion de crétins

Fiche technique

Revue : Pen of Chaos

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce film. Le titre sobre, la jaquette représentant une ombre de profilant devant une porte, rien ne pouvait me préparer à la vision de ce carnaval.

On apprend des choses, remarquez.
Tenez, par exemple : la démonalgite est une maladie contagieuse. Les démons sont en fait des malades atteints d'un virus qui se transmet par la salive, le sang et les ongles. Si si, les ongles, c'est important.

Le film commence par nous expliquer qu'il y a déjà eu une histoire pareille - c'est pas de chance, puisque des jeunes se promènent dans un environnement ravagé au son d'une voix-off qui nous relate le précédent cauchemar. C'est là qu'on apprend comment on devient démon, et aussi qu'ils viennent par la télévision (ha, ça va calmer plus d'un téléspectateur de TF1, ça !). Les jeunes excités par le danger errent dans les décombres d'un building mis en quarantaine, puis trouvent finalement le cadavre d'un être, étrangement momifié. Ils font les pitres à côté puis l'un d'eux s'écorche et saigne dans la bouche du macchabée (c'est bien visé, mais pas fait exprès).

Pendant ce temps, l'on nous présente à travers de courtes scènes divers groupes de gens dont on parvient à comprendre qu'ils errent dans le même immeuble. Une nevrosée qui prépare sa réception d'anniversaire, un couple, un couple illégitime, un gamin tout seul dont les parents sont partis faire les marioles chez des amis, une salle de fitness avec son cortège de bimbos et autres écervelés musculeux. Le fil rouge savant étant la télévision allumée dans tous les appartements qui diffuse le documentaire des jeunes aventuriers ci-dessus décrits.

Sally reçoit ses invités pour son anniversaire, donc. La fille, complètement stressée, prend la tête à tout le monde et finit par leur demander de partir. Vu que c'est la fête ils restent, et elle s'enferme dans sa chambre comme tout bon organisateur de soirée. Là elle regarde la télé et... woww... la momie, ragaillardie par la consommation du sang de l'autre demeuré, se relève et agresse nos jeunes imbéciles qui s'éparpillent en criant comme des damnés.

Mais le démon, malgré son air con (yeux exhorbités, dents pointues à moitié déchaussées, ongles recourbés et facies bleu-vert) possède de terribles pouvoirs, car il franchit en quelques secondes la distance qui le sépare de l'appartement de Sally en passant par le tube cathodique.
Mais justement c'est l'heure du gâteau ! L'heureuse fille, contaminée par l'horreur télévisuelle, rejoint ses invités et se transforme en démon après avoir soufflé les bougies. C'est le début du carnage dans le building, les gens paniqués crient en se marchant dessus pour échapper à la furie qui mord et griffe tout le monde sur son passage. Après quelques minutes, ils deviennent démon à leur tour, et c'est vite la zone.

Le sang des démons, acide, traverse les plafonds et s'en va contaminer les voisins du dessous (même le chien).

C'est là qu'on voit le principal attrait du film : les démons. Si certains bénéficient d'un maquillage en bonne et due forme, la plupart (ceux qui bougent en arrière-champ) sont grimés à la hate à l'aide d'un fond de tein vert. Ils avancent dans le pur style "zombie movie", à grand renfort de Hruuuuggggggghhh et Beuaaaarhh, la bave à la bouche, cherchant quelqu'un à démonifier.

La séquence ultime : puisque la nudité était absente du film, on nous gratifie d'une fille nue dans une machine à UV (non loin de la salle de fitness, donc). La pauvrette est assassinée sous nos yeux par un démon qui, ne sachant que faire, lui referme la machine sur la gueule. Dans un spasme malhabile, l'actrice tente de nous faire croire qu'on peut mourir d'un coup d'UV et qu'on devrait faire attention à la couche d'ozone.

Le reste est assez classique. Après la panique, la fuite des rescapés, on organise la survie dans le parking dont les portes electriques, bien entendu, ne fonctionnent pas (malgré de nombreuse tentatives d'ouverture à coup de brindilles). On bloque la cage d'escalier en y foutant le feu, on forme une barricade avec les voitures et on attend l'assaut. Dans le building, deux esseulés cherchent un salut dans l'ascenseur qui se bloque entre deux étages, ce qui fait sortir le gardien de l'immeuble de son état catatonique propres aux vigiles. Mais le malheureux se fait finalement arracher l'oreille en essayant de sauver les captifs. Devenu démon à son tour, il parvient à démonifier la fille coincée dans l'ascenseur en lui griffant la figure à travers la porte, qui s'attaque au gars mais celui-ci a de la resource et il s'enfuit en grimpant le long des câbles, par la trappe du plafond.

Dans le parking c'est l'hallali (lalère...), les démons chargent soudain et, malgré la résistance organisée, déciment tout le monde : hommes, femmes, enfants... (c'est ce qu'il y a de bien dans ces films : pas de moralité américaine à la noix).

Le gars de l'ascenseur retrouve sa femme, attaquée par un gosse contaminé qui met au monde (oui oui) une gargouille de latex, dont ils parviennent à se défaire à coup de tournevis après l'avoir enduit d'acide et brûlé. Deux rescapés du goûter d'anniversaire les rejoignent et ils décident de fuir par les toits à l'aide du matériel d'escalade (baudriers, filins, mousquetons...) que tout un chacun garde dans son placard en prévision d'une telle occasion. Mais les rescapés finissent par se transformer en démons, probablement à cause du sang qui les a aspergé, et parce que sinon ça fait beaucoup trop de gens qui s'en sortent vivants. Le couple parvient à s'en débarasser au cours de deux minables scènes de combat, et ils descendent en rappel le long du mur de l'immeuble, voila.

He, ho !

Mais non, c'est pas fini ! Car Sally, seul démone rescapée d'une explosion de gaz ridicule, les a suivi ! Elle est sans doute furieuse d'avoir raté sa soirée.

L'homme décidément très sportif l'empale sur un tube metallique et elle meurt dans un gargouillis. Et hop, fin du machin. Dehors, y'a des flics car deux imbéciles ont eu un accident de voiture.

Moralité : ne regardez pas la télévision pendant votre anniversaire.

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