Creatures from the Abyss

Genre : aberration biologique mangeuse d'imbéciles

Fiche technique

Revue : Docteur Bis

LES AVENTURES DU DOCTEUR BIS DANS LA JUNGLE DU VIDEOCLUB DE LA MORT QUI TUE (Septième épisode)

On sait que le bon docteur ne recule devant rien dans sa quête éternelle du nanar absolu ; haut les coeurs et bas les estomacs, tel Indiana Bis, il a bravé l'aventure, le danger et les saucisses de Francfort pour ramener d'Allemagne un nanar Italien (Si, c'est logique, puisque je vous le dit !), et croyez-moi, c'est du tout bon, du garanti, du qui donne foi dans la pérénnité du seul vrai Bis, à savoir :

PLANKTON

Heu... Du Plancton. Du plancton géant ? Non. Personne ne sait seulement à quoi ça peut ressembler, ces bestiaux-là. La contamination ? C'est pas très terrifiant, ça. A moins d'être une baleine, le plancton infecté, franchement, on s'en tamponne le coquillard avec un tibia de langouste. Et encore. Ergo, par la gloire des distributeurs, voici notre nanar tentaculaire ré-intitulé :

CREATURES FROM THE ABYSS

En Allemand dans le texte, tout le monde l'aura compris.

Si.

Hop !

Bon, on passe par le rituel du dévédé qui consiste à choisir entre le commentaire de la scripte et de l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu l'ours, la version Moldo-valaque sous-titré en Tchétchène traduit du Gagaouze, les photos d'exploitation Ouzbèkes et l'interview du second poisson sur la gauche en sortant de l'escalier, voilà, l'écran s'allume.

Magique !

L'ensemble est réalisé par un nommé Al Passeri, avec les illustres Clay Rogers, Sharon Twomey, Michael Bon (!), bref, que tout ceci serait du pseudo que ça m'étonnerait pas. Accessoirement, on a oublié l'option "format respecté", l'ensemble étant pan&scanné d'un format Panavision plus que scope.

Sur une plage, un groupe de cinq torchenaves et de cagoles (en bikini petit petit) font l'andouille en échangeant des dialogues d'une ânerie apoplectique, ignorant un drôle de poisson accroché à un grillage. Ils partent en Zodiac pendant qu'un inquiétant (?) soleil se lève (Suivi par une musique inquiétante). Comme on nous le montre en un plan insistant, ils ont oublié leur bidon d'essence et se retrouvent coincés dans une mer inquiétante alors que tombe une inquiétante nuit...

Bref, tout ceci est bien inquiétant.

La caméra montre alors divers trucs très inquiétants, dont un squelette de cours d'anatomie et un monstroïde plein de tentacules, en montage rapide tendance hystérique, si bien qu'on se croit revenu dans la bande annonce. Eclate alors la tempête la moins convaincante que j'aie jamais vu. Retour au canot, posé sur une pisc... Un océan déchaîné, où nos zéros tombent sur un cadavre aquatique pendant qu'on montre toujours un intérieur z'inquiétant aux éclairages bizarres entrecoupés de plans syncopés. Nos cinq comiques troupiers tombent sur un navire de recherches océanographiques qui, on s'en doute, déborde de drôles de bestioles dans des bocaux. Sauf que l'un est brisé, et des POV inquiétants filmés au ras du sol < mais ils ne voient pas ce monstre-carpette à coussin d'air, pas observateurs ces gens-là < du fond d'un bocal (justement) indiquent qu'il se passe quelque chose de pas normal (justement). Donc, que font les garçons ? Ils partent explorer les lieux en disant aux cagoles : on revient.

Si.

Certaines personnes n'apprennent jamais les grandes leçons de l'existence.

Mais... En une grande leçon de Darwinisme inversé, ils se retrouvent sans qu'il se passe quoi que ce soit, sinon qu'on peut constater, pour une fois qu'on a un peu de lumière, comme les cagoles sont mal fagotées, l'une portant une tenue digne d'une extra d'un clip de Prince refusé au contrôle, une autre un bikini Vichy du plus bon goût. Tout le monde prend une douche < et une paire de seins, une ! < et l'un des deux torchenaves pique le portefeuille d'un mort, ce qui lui donne une forte chance d'être la première victime. La cagole mal fagotée se demande si le cadavre était un homme de l'équipage (Non, bien sûr, c'est un membre de la capsule Mir...) ; celle-ci sera chargée de dire ânerie sur ânerie, semble-t-il, équivalent nanaresque de répéter ce que dit l'ordinateur de bord (blague pour cinéphile.) Entre-temps rôde toujours le monstre-carpette à coussin d'air, qui plus est asthmatique, vu les drôles de bruit qu'il émet, et muni des mêmes verres-bouteille pour la vision. Sauf qu'il soit être invisible, vu que personne ne le remarque bien qu'il se tienne à dix centimètres des pieds des z'héros, un peu plus près et il s'en mangeait un dans le groin.

Pouf, pouf.

Un torchenave regarde un truc-muche évoquant un kaléidoscope en délire et, sans même l'aide d'un microscope, y voit "des cellules de poisson" (????), étant donné qu'il a fait des études de biologie. Ah ? Bon... Un frigo est rempli de drôles de poissons (Vivagel, bien sûr...). Malgré le cadavre et l'aspect peu engageant des lieux, tout le monde s'installe tranquillement pendant qu'un torchenave émet l'idée que le navire servait à raffiner la drogue, tel l'étrange produit découvert dans le labo. Quel rapport avec les poissons ? Aurait-il vu le sympathiquement nanaresque "Proteus" de Bob Keen ? Que fait la police ? On s'en fiche : ayant trouvé une salle évoquant un décor refusé de "La fièvre du samedi soir" (Probablement une villa près de Rome, les fenêtres étant mal obturées), renforcée par un délire d'éclairages multicolores, ils font la fête sur une musique à faire grincer des dents à une hyène tout en évoquant des platitudes.

La cagole en bikini Vichy tente de frire des poissons surgelés... Qui semblent remuer dans la poêle, pendant que le monstre-carpette à coussin d'air et verres bouteille les surveille d'on ne sait où (Pour commodité, appelons-le "Coco-bel-oeil", puisque ses PDV ont cette forme.) Ces djeuns font ce qu'on fait lorsqu'on est perdu dans un navire inquiétant après s'être perdu dans un océan déchaîné après avoir vu un cadavre pas présentable : manger, boire et échanger des vannes, sous le regard vigilant de coco-bel-oeil qui semble de plus en plus invisible, car de plus en plus près.

Entendant un bruit, tous découvrent l'escalier menant à la cave. L'un d'entre eux, Bobby, descend et... Ne répond plus. (C'est celui qui avait pris le portefeuille et voulu faire des choses à l'une des cagoles, normal.) L'autre descend...

A ce stade (26mn de bouzin), on a le choix entre une mauvaise vanne et un premier cadavre. On a déjà eu la mauvaise vanne, mais qu'à cela ne tienne : Bis repetita placent, Bobby jette un squelette sur son pote... Qui ne s'en offusque même pas. Bobby a bien trouvé une cache de drogue, mais aussi des dessins d'animaux intéressants. Bobby voit surtout que la drogue, en un raccourci saisissant, lui permettra de s'envoyer en l'air avec les cagoles. L'autre, le biologiste préfère étudier les dessins et l'ordinateur (Le con !). Dois-je préciser que le biologiste, le seul du lot dont la tête ne sert pas qu'à lui écarter les oreilles, porte des lunettes ? (Accessoirement, c'est le seul acteur presque convaincant du lot.)

Nos comiques troupiers découvrent un "cadavre"... Qui s'avère vivant juste au moment où l'on en attends pas moins de lui. Ils le remontent de la cale et découvre qu'il s'agit d'un chimiste. Vu son état écumant, on attends une scène à la "Alien" pendant que Bobby continue d'agir comme le pire des sagouins, mais le savant se contente de mordre une des cagoles qui ne s'en porte pas plus mal. Ils laissent le scientifique, fort mal en point, en disant que tous ont "besoin de repos" (Sans penser aux premiers secours, d'ailleurs...). Ils trouvent des chambres et vont dormir.

Malade, une des filles, nommée Julie, vomit des choses assez dégueulbifs, y compris des créatures façon scarabées... (Beuark !!!) Ayant soudain récupéré un gramme d'intelligence, mais pas plus, elle oblige ses petits camarades à chercher une issue, ignorant le scientifique qui semble reprendre du poil de la bête. Or leur Zodiac est à moitié coulé... Et le canot de sauvetage du bateau est fracassé à coup de hache. Julie craque et s'évanouit : sa soeur (La fille au bikini Vichy, qui reste anonyme) reste près d'elle. Les deux autres voient le scientifique qui parle une langue incompréhensible. Pendant que le biologue amateur étudie la situation, réapparaît Coco-bel-oeil... Et une cagole marche dessus, bien que l'on ne voit rien, ni avant, ni après ! Bon, à ce stade, on rattrape sa mâchoire qui vient de tomber par terre avec un bruit mou et on repart en rigolant.

Le biologue à lunettes découvre via l'ordinateur que les scientifiques du coin expérimentaient sur des poissons fossiles, dont le rapport avec les drogues reste peu clair, mais ces poiscailles-là étaient carnivores et pouvaient sortir de l'eau. Si, si, puisqu'on vous le dit.

Aussitôt, trouvant que c'est le moment psychologique, un poisson (volant) reprend vie et attaque une des cagoles avant de disparaître ! Ils se lancent à la poursuite de coco-bel-oeil (puisque c'est lui, enfin, on présume, puisqu'il semblait bien peinard dans son bocal. Enfin, on se trompe, mais on ne le saura que plus tard), qui s'avère capable de voler par la grâce de mauvais effets spéciaux, mais un lancer de couteau a raison du bestiau. Pris de folie, le biologue entreprends de détruire tous les bocaux (au ralenti.) à l'aide d'une sorte d'énorme tibia (J'en tire peut-être des conclusions péronées, mais la question reste sur la squelette.). Mais coco-bel-oeil, ou son frère jumeau, les surveille toujours d'aussi près et toujours sans être vu. Et tout le monde retourne au dodo, ignorant le scientifique oublié dans un coin. Dans son coin à lui, le biologue à lunettes étudie les documents sous une musique douce (pas si mal par rapport au reste), puis va voir le survivant oublié. Sous ses yeux, celui-ci doit se faire une piqûre. Pourquoi ? CDLS.

Entre-temps, la cagole en bikini vichy rejoint Billy dans une chambre évoquant plutôt un lupanar. Le biologue découvre l'origine du problème, du plancton contaminé par des radiations donnant lieu à des mutations chez les poissons. Il est rejoint par la cagole que le scientifique a mordu, Margaret (Au moins, elle a un nom), et lui explique qu'un poisson a dû s'échapper et tuer tout le monde, pendant que coco-bel-oeil veille... Billy et bikini-Vichy font le signe du crotale à double sonnette. Or le plancton, en contact avec des cellules humaines, les contamine (Oui, je sais, mais faisons semblant d'y croire un instant...). Margaret avoue alors qu'elle est enceinte pendant que Coco-bel-oeil rejoint les deux amants. Billy se transforme alors en créature ignoble (ce qu'il était déjà, mais bon...) au grand dam de Julie-bikini-vichy qui l'a perdu depuis longtemps, mais elle reçoit un de ses yeux, jailli de son orbite, dans la bouche ! Le monstre fait fondre le fonds (Heu... Non, rien) d'un placard et disparaît. Julie, elle, ne se souvient de rien. Billy réapparaît sous la douche d'à-côté, mais presque normal, ce qui fait que Mike se pose des questions sur sa santé mentale et décide de picoler un brin histoire d'arranger son cortex. Julie, elle, a remis son bikini-Vichy qui nous manquait déjà. Mike croit apercevoir un inquiétant tentacule qui disparaît. Mais lorsque l'ordinateur de bord pète les plombs et que Margaret se fait attirer dans le lavabo par un autre tentacule, comme dans "Le Blob", Mike comprend que ce n'est pas son imagination et décide d'évacuer les lieux.

Or Dorothy, à son tour, se transforme en monstre caoutchouteux qui l'attaque avant de se venger sur sa mère-porteuse, ou ce qu'il en reste, laquelle expectore on ne sait trop quoi, mais qui ne doit pas être fréquentable. Mike-le-scientifique-à-lunettes s'échappe, mais décide de se débarrasser de ces monstres au grand dam des deux cagoles restantes. A son tour, Julie se sent mal et donne naissance à quelque chose de pas net < du limon surtout < pendant que Mike perce les réserves d'essence, laquelle se répand dans ce qui ressemble plutôt aux rainures d'un grenier. Agressé par le monstre rougeâtre qu'est devenu Billy < une animation image par image plutôt pas mal < il s'en sort de justesse. Il retrouve le scientifique qu'on avait oublié, avec tout ça, mais sans effet, pendant que le bateau prends feu. Mike retrouve Margaret, mais celle-ci, contaminée, choisit de se tuer. Le monstre-Bill réapparaît et tue le savant juste avant que le bateau < une maquette et des incrustations, plus cette chère piscine < n'explose... Mike s'en sort (!) et tombe sur une bouée, toujours dans la piscine avec quelques bouts de bois enflammés. Or Coco-bel-oeil, qui qu'il soit, est toujours là et fonce sur lui. Hurlement. Fin.

On inspire un grand coup et on récapitule :

Quelques transformations à vue. Des morts par transformations. Quelques bougresses dépoitraillées. Une bonne louche de sang. Des mon-monstres gluants avec des tentacules partout partout. Des effets spéciaux allant du meilleur (vu le budget) au pire. Du poisson volant fu, du bikini fu, du torchenave fu, du coco-bel-oeil fu. Taux de fidélité au CISB record. Taux de beuarkitude moyen. Absorption de breuvages alcoolisés conseillés. Du bis, du vrai. Effets secondaires : L'envie de voir "The Mummy Theme Park", présenté par Passeri avec une vague bande-annonce, et qui s'annonce goûtu ; plus un dégoût subit pour le poisson. Or le poisson, c'est bon pour la santé. Rappelez-vous : sans une éternelle vigilance, cela peut arriver chez vous.

Retour à la page BIS