Les adversaires se regardent en chien de fusil, mais décident d'arrêter là cette rixe verbale ridicule. L'Elfe soupire.

Le Ranger se tourne alors vers un bruit, et découvre qu'un homme au visage plongé dans l'ombre se dirige vers eux, d'une altière démarche.
- Y'a un mec bizarre qui s'approche, dit-il pour commenter son arrivée.
L'individu sus-nommé, vêtu de noir, de brun sombre et d'anthacite, ne semble pas s'en inquiéter. Il s'adresse à eux d'une voix suave et engageante :
- Salut à vous, belle compagnie. Vous m'attendiez ?
- Bah, non, lâche le Nain.
Mais une fois les présentations faites, on apprend qu'il s'agit du voleur, qui vient également pour la mission.

De derrière un bosquet s'approche d'une démarche pesante une grande créature à la peau verdâtre, auprès de laquelle trottine une jeune fille aux cheveux roux, dans une robe pourpre un peu trop grande. La Magicienne et l'Ogre se présentent. Il semble que l'Ogre ne parle pas la même langue que les autres, ce qui pourra poser quelques problèmes de communication d'après le Ranger. La Magicienne précise qu'elle traduira pour eux.

Une voix grave venue du sentier les interpelle :
- Salut !
Elle appartient à un homme musculeux, aux longs cheveux emmêlés sur front volontaire, et qui progresse avec l'aisance d'un fauve. Il est vêtu de cuir et de peaux et porte un équipement minimum. Une épée plus grande que la moyenne se balance dans sa main, comme prête à trancher la tête d'un imprudent.
- Tiens donc, un paysan ! remarque le Voleur.
- Chuis un Barbare ! précise le chevelu.
- Aucune différence ! rétorque avec dédain l'encapuchonné.
N'écoutant que son instinct guerrier, le Barbare grogne et allonge une bourrade dans la tête de cet humain chétif qui lui manque de respect.
Celui-ci recule d'un pas en se tenant la joue.
- Je crois que c'est ça la différence, commente le Ranger en ricanant.
Ha ! Mais... Mais il est con ! maugrée le Voleur.
- Tarlouze ! gronde le Barbare.
Il gratifie l'homme d'un coup de pied supplémentaire, pour bien montrer qu'il n'est pas un paysan.

L'Elfe se mord la lèvre inférieure, et se demande si elle doit vraiment rester là, au milieu de ce groupe de dégénérés.