Le Ranger se plante devant l'Elfe et la foudroie du regard :
- Mais non ! On ne frappe pas à la porte d'un donjon !
- Mais pourquoi ? gémit l'Elfe. On frappe toujours quand on va chez les gens ?
- Mais là c'est pas pareil !

Le Nain se pince l'arête du Nez, sentant venir le fou rire. De son côté la Magicienne opte pour la solution didactique, et parle à l'Elfe avec douceur :
- On doit se faufiler pour trouver la statuette, mais si on se fait repérer, ils nous tendront des pièges !
- Voilà ! conclut le Ranger.

Ils doivent ensuite expliquer à l'Elfe ce qu'est un piège, et pourquoi on en met dans les donjons. C'est qu'elle trouve ça plutôt bizarre, d'installer des dispositifs pour blesser à l'intérieur d'une maison. Elle ne comprend toujours pas, et le Nain s'énerve :
- Des pièges, nom d'une barrique ! Des machins affreux qui t'arrachent les bras, les jambes, et qui te lancent de l'acide dans la bouche pour que tu meures avec le goût du dentifrice !
- Beuuhhh ! finit-elle par dire en tirant la langue.
- Ou alors des arbalètes qui t'envoient des flèches dans la tête ! renchérit le rôdeur.
- Et des fois, c'est des dalles piégées qui s'ouvrent, et tu tombes dans une oubliette pleine de vomi !
La Magicienne décide d'intervenir, voyant que l'Elfe devient pâle :
- Hé, faut pas exagérer quand-même...

- Mais qu'est-ce qu'on va faire ? murmure l'Elfe.
- On peut chercher une autre entrée...
- Ou alors, vous me laissez crocheter la serrure.
Les compagnons fixent alors le Voleur. Mais oui, c'est vrai que c'est son boulot, après tout.

- Et moi je peux défoncer la porte ! gronde le Barbare en faisant jouer ses muscles.

Alors, que faire ?